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XLVI
INTRODUCTION.

caractères tirés d’une édition chinoise du Kang mou[1], on prit comme modèles des autographes d’anciens calligraphes chinois. A mesure que le besoin se faisait sentir de caractères qui n’étaient pas dans la fonte primitive, on les fabriquait aussitôt. Jusqu’en 1434, on n’eut qu’une seule fonte ; à cette époque, pour l’impression du Kang mou, le Roi fit faire, en plomb, de nouveaux caractères de calibre double. C’est par cent mille et deux cent mille que les souverains coréens faisaient fabriquer les types mobiles ; et l’enthousiasme royal alla si loin que, le cuivre manquant, on mit au creuset les cloches des bonzeries ruinées, les vases et instruments appartenant aux administrations et aux particuliers.

A toutes les éditions imprimées à cette époque par le nouveau procédé, les Rois firent mettre des postfaces relatant l’origine et le développement de l’invention du Roi Htai tjong. Après 1544 et jusqu’en 1770, le silence se fait sur les impressions en caractères mobiles, soit que les querelles intestines et les guerres extérieures qui marquèrent cette période, aient absorbé toute l’attention royale, soit pour tout autre motif. En 1770, le Roi Yeng tjong fit fondre en cinq mois et demi les

1. 綱目.

2. 英宗.

  1. 1