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XLV
INTRODUCTION.

la sorte, on réalisera l’ordre et la paix. Notre pays est situé à l’orient, au delà de la mer, aussi les livres de la Chine y sont rares. Les planches gravées s’usent facilement, de plus, il est difficile de graver tous les livres de l’univers. Je veux qu’avec du cuivre, on fabrique des caractères, qui serviront pour l’impression, de façon à étendre la diffusion des livres : ce sera un avantage sans limites. · Quant aux frais de ce travail, il ne convient pas qu’ils soient supportés par le peuple, mais ils incomberont au trésor du Palais[1] ». En exécution des ordres du Roi, on choisit les caractères les plus usuels du Chi king, du Chou king et du Tso tchoane) et on fondit cent mille types en cuivre ; tous les successeurs du Roi Htai tjong s’intéressèrent à cette invention et, jusqu’en 1544, on trouve mention de onze décrets royaux relatifs à la fonte de caractères ou à l’impression d’ouvrages à l’aide de types mobiles. Les plus habiles calligraphes du royaume furent chargés d’écrire pour les fondeurs des caractères élégants ; on imita aussi des

1. 我 太宗大王三年爺左右日爲治必博觀典籍然 後可以窮理正心致修齊治平之效吾東在海外中國之 書罕至板刻之本易刘且難盡刋天下之書子欲範銅爲 字隨書印之以廣其傳爲無窮之利然其供費不宜歙民 於是悉出內帑(Postface du Moun hen pi ko) — Cf. aussi no 1673.

2. 詩經 ; 書經 ; 左傳.

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