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XLIV
INTRODUCTION.

l’endroit étant contre la planche, de sorte que les caractères apparaissent à l’envers ; le graveur creuse tout ce qui est en blanc, les caractères et encadrements ressortent donc en relief. On a ainsi l’imitation exacte du manuscrit employé, ce qui permet d’obtenir facilement des fac-simile d’autographes : aussi les titres, préfaces et postfaces sont très souvent écrits par l’auteur même ou par un personnage de marque, et le volume reproduit telle quelle l’œuvre du calligraphe. La planche est toujours gravée pour la feuille entière, une seule face de celle-ci reçoit l’impression, après quoi elle est pliée par le milieu et forme un recto et un verso ; l’intérieur de la feuille demeure blanc ; le papier est d’ailleurs trop mince et trop transparent, pour qu’il soit possible d’imprimer ou d’écrire sur les deux côtés.

Mais, pour l’art de l’imprimerie, la Corée a dépassé la Chine[1] et devancé l’Europe : en 1403, un décret de Htai tjong[2], troisième roi de la dynastie régnante, ordonna de fondre des caractères en cuivre. Pour gouverner, dit le décret royal, il faut répandre la connaissance des lois et des livres, de façon à remplir la raison et à rendre droit le cœur des hommes : de

1. Les types mobiles n’ont jamais été employés dans ce pays que par exception.

2. 太宗.

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