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XLI
INTRODUCTION.

II.

Telles sont les circonstances où est né ce livre, tels sont les renseignements que j’ai trouvés et les difficultés qui se sont présentées à moi. Je me propose maintenant dans cette introduction de dégager des documents rassemblés les conclusions les plus générales relatives au livre coréen, au triple point de vue du livre matériel, si je puis dire ainsi, de la langue employée et des idées exprimées.

Le papier coréen est fait avec l’écorce de l’arbre tjye[1], sorte de mûrier qui pousse en grande quantité en Corée et au Japon ; cette écorce macère dans l’eau pendant un certain temps, puis elle est battue, aplatie, séchée au soleil, blanchie ; mais elle n’est jamais complètement broyée, de sorte qu’un grand nombre de fibres subsistent intactes dans le papier. Le plus beau se fabrique à l’automne : il est très difficile à déchirer, épais, lisse et d’un ton ivoirin ; la déchirure est cotonneuse, il a d’une étoffe la résistance et presque la souplesse. La première qualité est d’un usage rare, elle ne sert guère que pour certaines pièces officielles, pour des listes de cadeaux envoyés par le

1. 精 ; japonais közou (kouzu, こうず), broussonetia papyirifera,

  1. 1