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XL
INTRODUCTION.

chinois : cette notation chronologique est très claire. Mais la Corée, bien qu’ayant reconnu dès 1637 la suzeraineté des Mantchous, et devant par suite employer les noms de règne de la dynastie des Tshing[1], ne s’est conformée qu’à regret et incomplètement à cette obligation : par un sentiment de loyalisme à l’égard des Ming qui avaient rendu de si grands services à leur pays, un grand nombre d’écrivains coréens, parfois même dans des ouvrages semi-officiels, s’en sont tenus à la période Tchhong tcheng[2], où régnait le dernier empereur de race chinoise : ils datent par exemple une préface de la 237e année Tchhong tcheng (1863) ; c’est ainsi que la fidélité exaltée de certains lettrés a doté la Corée d’une ère de longue durée, ressemblant aux ères occidentales plus que les brèves périodes correspondant aux noms de règne. Enfin, depuis que des relations existent entre la Corée et les puissances occidentales, les pièces officielles sont datées au moyen d’une ère qui commence en 1392, date de la fondation de la dynastie régnante[3].

1. 满.

2. 崇禎 (1628-1644).

3. Pour établir la concordance entre les dates européennes et les noms de règne chinois, je me suis servi des ouvrages de W. F. Mayers et du P. Houng ; pour les quelques dates japonaises que j’ai citées, j’ai eu recours aux tables de William Bramsen.

  1. 1
  2. 2
  3. 3