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XXXVII
INTRODUCTION.

donc désignée par quatre ou cinq caractères au lieu de deux ; et pas un seul Coréen, j’en suis persuadé, n’est capable d’identifier de mémoire les termes d’une série avec ceux de l’autre : mais les expressions anciennes sont plus élégantes, et c’est une raison suffisante pour les employer.

Dans la moitié des cas, l’auteur ajoute aux caractères cycliques de l’année le nom du roi régnant ou le numéro d’ordre de l’année depuis l’avénement de celui-ci : comme il est bien rare que deux rois commencent leur règne sous les mêmes caractères cycliques, une telle notation est satisfaisante, et elle le serait complètement, si elle était employée d’une façon méthodique. Seulement, s’il est admis en général que l’on appelle première année d’un règne non. pas celle de l’avènement, mais celle qui commence le 1 jour de la 1ère lune suivante, des considérations morales font abandonner cette convention, lorsque le monarque qui cesse de régner, est considéré comme indigne et a été renversé par une révolte légitime : il est malaisé pour nous de savoir quelles sont les révoltes légitimes, et une divergence d’une année peut résulter de notre erreur sur ce point de morale politique. Le souci de l’élégance ne permet d’ailleurs pas aux écrivains de désigner un monarque toujours par son nom de