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XXXVI
INTRODUCTION.

moindre pour la chronologie, par suite du même manque de précision et de la même recherche de l’élégance aux dépens de la clarté. Les Coréens ont emprunté aux Chinois l’usage des caractères cycliques, rangés en deux séries l’une de dix (troncs célestes), l’autre de douze (branches terrestres), et employés pour désigner les directions dans l’espace (points cardinaux et intermédiaires), ainsi que les heures du jour et les mois de l’année. Ces caractères forment entre eux soixante combinaisons qui se succèdent dans un ordre fixe et s’appliquent aux jours successifs, aux mois successifs, aux années successives, à partir d’une origine donnée. · Si l’on connaît, par exemple, les caractères cycliques d’une année, on saura par là même son rang dans le cycle sexagénaire des années ; il restera à savoir de quel cycle il s’agit. Souvent l’écrivain se contente d’une indication aussi vague et, si le texte daté de la sorte ne renferme pas quelque élément, nom de fonction, allusion à un fait historique, ou autre, qui précise l’époque, nous en sommes réduits aux hypothèses. D’ailleurs, il arrive fréquemment que, par recherche de style, le Coréen substitue aux caractères cycliques ordinaires les termes correspondants de deux séries usitées dans la haute antiquité chinoise ; ces termes sont composés chacun de deux ou trois caractères, chaque année est