Page:Courant - Bibliographie coréenne, tableau littéraire de la Corée, tome 1, 1894.djvu/23

Cette page n’a pas encore été corrigée
XXI
INTRODUCTION.

ces points défectueux, et elle prend fort mal sur le reste ; le papier est plié en feuilles doubles, comme pour les livres chinois, la pliure formant la tranche, la feuille n’est donc imprimée que d’un côté. Les marges sont très étroites ; le texte de chaque feuille est souvent encadré d’une ligne noire, deux lignes plus minces, au milieu de la feuille, réservent un espace libre qui sert pour la pliure : on y met, vers le haut, le titre de l’ouvrage, vers le bas, le numéro du feuillet ; au premier quart de la hauteur, à partir du haut, se trouve, en blanc sur noir, un monogramme ressemblant à un trèfle, qui est la marque à peu près constante des livres coréens. Presque tous ces ouvrages vulgaires, sont en caractères coréens ; le prix en est infime, il atteint rarement dix sapèques".

Tels sont les livres qui s’imposent à la vue de l’étranger dès son arrivée en Corée et qui se présentent à lui, dans les villes de province comme à la capitale, à chaque détour de la rue ; l’aspect misérable qu’ils offrent, peut expliquer la prévention dont ils sont l’objet. En province, on ne voit que ces ouvrages ; à Seoul, on en rencontre d’autres, mais ceux-ci étant presque

1. Cent sapèques forment une ligature, ryang, 兩 et dix ligatures forment un koan, 貫. J’ai vu le change de la piastre mexicaine varier de un à trois koan en 1890, 1891 et 1892.