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XX
INTRODUCTION.

livres. Le même commerce d’objets hétéroclites se fait aussi dans des échoppes d’un ordre un peu plus relevé, large ouvertes sur le chemin ; l’étalage est disposé en pente douce sur un plancher établi à un pied et demi ou deux pieds du sol et qui s’étend jusqu’à la rue ; le marchand, un homme fait, portant les cheveux relevés, le serre-tête à anneaux de corne, l’épingle rouge au sommet du toupet, est au fond, près de la porte qui conduit à sa pauvre habitation.

Les livres de ces humbles commerçants ne paient pas de mine : format variant habituellement entre l’inoctavo et l’in-douze, épaisseur peu considérable ; couverture en papier grossier, d’une nature un peu résistante, de couleur jaune abricot, orné d’une sorte de grecque serrée, brillante, en léger relief, qui est produite par compression à l’aide d’une planche tailladée d’un gaufrage ; cette couverture, sans dos, est formée de deux feuilles simples, repliées tout autour à la façon de l’ourlet d’une étoffe ; comme garde, si le livre n’est pas tout à fait commun, une feuille imprimée, collée à l’envers. Le volume est cousu de cinq ou six points au moyen d’une ficelle rouge. Le papier est grisâtre, très mince, très mou, ayant des trous, contenant des brins de paille, de petits paquets de poussière ou de terre : naturellement, l’impression ne prend pas sur tous