INTRODUCTION.
Après un long séjour en Corée, bien des résidents ne se doutent pas qu’il existe des livres coréens ; ceux même que leur situation met en rapports fréquents avec les indigènes et qui étudient leur langue, savent à peine s’il y a une littérature coréenne. Quelle est la raison d’un fait aussi particulier ?
À Seoul et en province, dans les ruelles tortueuses
et sales comme sur les places poudreuses ; on
voit de petits étalages en plein vent, abrités du soleil
par une toile grossière ; et, près de l’étalage, un jeune
garçon se tient accroupi, vêtu de chanvre écru, avec
la longue natte pendant sur le dos ; il vend des
épingles de cheveux, des serre-tête en crin, des miroirs
de poche, des blagues et du tabac, des pipes communes,
toutes sortes de boîtes, des allumettes japonaises,
des pinceaux, de l’encre, du papier et des