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CXVIII
INTRODUCTION.

n’est lui-même qu’une expression systématisée. Cette religion a laissé si peu de traces dans la mémoire du peuple, que même des Coréens instruits ignorent qu’elle ait jamais existé dans leur pays ; ils la regardent seulement comme une doctrine d’hygiène mystique promettant à ceux qui la pratiquent, entre autres biens, l’immortalité. Récemment, à la suite du séjour prolongé de divers fonctionnaires chinois en Corée en 1882 et 1884, le taoïsme a eu une sorte de renaissance ; ce mouvement est peut-être même un peu antérieur, mais je n’en ai pu connaître l’origine ; il paraît s’être vite amorti, et le taoïsme n’a guère plus d’adeptes que par le passé. Quoi qu’il en soit, on a alors imprimé en Corée d’assez nombreux ouvrages au sujet de cette croyance, et surtout des cultes du dieu de la guerre, du dieu de la littérature et du dieu Liu Tong pin[1] ; on a fait des éditions populaires et quelques traductions en coréen : ce sont ces livres qui sont les plus nombreux dans le chapitre que je consacre au taoïsme. Des autres, j’ai trouvé mention surtout dans les documents se rapportant aux études taoïstes avant le XVD siècle. Enfin le Nan hoa king (n° 2585) et le Kan ying phien (n° 2590) ont dû leur diffusion l’un à ses

1. 呂洞賓

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