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CXVI
INTRODUCTION.

le rôle du bouddhisme est toujours allé en s’effaçant ; je n’ai vu que deux éditions bouddhiques faites par ordre royal, celle du Mahavaipulya purnabuddha sutra prasamnartha sutra de 1465 (n° 2634, I) et celle de 1796 du Poul syel tai po pou mou eun tjyoung kyeng (n° 2650) ; les autres ouvrages bouddhiques, imprimés aux frais des bonzeries et des fidèles, sont d’ailleurs assez nombreux. Les ouvrages originaux relatifs à la religion hindoue sont beaucoup plus rares en Corée qu’en Chine : il n’y a guère à citer que deux ou trois œuvres de Htyei koan et de Tjyeng ouen[1], admises dans les éditions postérieures du Tripitaka. Lès idées bouddhiques, si elles ont eu un jour une grande influence en.. Corée, n’ont laissé d’autre trace que l’existence des bonzeries, dont quelques-unes sont richement dotées, mais dont la plupart tombent en ruines ; quant aux bonzes, leur rôle dans l’état est nul et ils forment l’une des classes viles de la société. Les divinités bouddhiques, comme partout ailleurs, se sont mélangées ou confondues avec les esprits adorés auparavant, tous reçoivent un culte de pratiques semblables et de ferveur aussi mince ; il s’agit, moyennant quelques bâtons d’encens, quelques bols de riz, quelques génuflexions, d’obtenir

1. 휴 觀, fin du Xe siècle, et 淨 源, qui vivait sous la dynastie des Song.

  1. 1