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[39]Outre les divers tableaux destinés à retracer des circonstances remarquables de la vie de Bonaparte, David fit encore un grand nombre de portraits, tant de l’empereur que des personnages de sa cour, et d’étrangers qui étaient attirés dans son atelier par sa haute réputation. Dans le nombre, il en est un qui mérite d’être signalé comme un chef-d’œuvre : c’est celui du Pape.

Obligé de mettre de côté son Léonidas aux Thermopyles [1], David n’avait cependant pas renoncé à l’exécuter ; effectivement il le termina en 1814.

Ce tableau eut un succès peut-être plus grand qu’aucun de ceux que le même peintre avait déjà exposés ; mais les artistes et les connaisseurs éclairés ne partagèrent pas entièrement cet enthousiasme, excité principalement par le caractère de la scène représentée, et par les circonstances au milieu desquelles il apparaissait. Ils trouvèrent que David s’était rapproché des formes communes dans un tableau où il représentait des Grecs, c’est-à-dire, la nation qui avait senti le plus vivement la beauté, et qui l’avait le mieux exprimée. On trouva aussi que le Léonidas, dont la pose offre une certaine recherche, était en dehors de l’action, ou plutôt qu’il n’y avait pas une action principale sur laquelle l’attention [40]

  1. Gravé par M. Laugier.