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cependant, il n’existe qu’un dessin de cette composition. Mais, après la mort de David, on a exposé une grande toile où tous les personnages étaient déjà indiqué au trait ; quelques têtes seulement étaient à-peu-près terminées. Les artistes ont admiré, avec raison, la manière dont ces figures étaient tracées, et dont les têtes étaient peintes.

Nommé, par la ville de Paris, député à la Convention nationale qu’il présida pendant quatorze jours, David prit une part très active à tout ce qui s’y fit. Toutes les fois qu’il parut à la tribune, il y manifesta une exagération qui tenait du délire. Il vota, avec la majorité, sur toutes les questions relative au déplorable procès qui occupa la Convention au commencement de 1793.

Dans cet essai, consacré plus à l’artiste qu’a l’homme public, c’est assez, je pense, d’avoir caractérisé sa conduite d’une manière consciencieuse ; il serait sans intérêt de citer, à l’appui de l’opinion que j’exprime, des discours que l’inflexible Moniteur a conservés, et qui appartiennent peut-être plus à l’histoire du temps même où ils furent prononcés, qu’à celle de l’homme qui les avait écrits. Au reste, plusieurs productions importantes que David exécuta pendant qu’il occupait des fonctions publiques, serviront tout à-la-fois à faire connaître les idées qui s’étaient emparées de son esprit, et à lier les deux époques où il fut seulement artiste.