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πρότερον pour moi, j’y trouve une sottise[1] » ; mais l’idée du premier vers est à conserver) :

Est-ce donc un dédale où ta raison perdue
Ne se retrouve pas ?


Desportes revenait plusieurs fois sur les grâces et la beauté du mignon :

Jamais l’œil de Phébus ne vit telle jeunesse[2]
Quand sa jeune beauté tant d’appas recéloit[3].


(C’est bien assez de le dire une fois ; et puis recéler ne convient pas[4] ; mais on peut garder les appas) :

Je sais de quels appas son enfance étoit pleine.


Desportes faisait dire à Damon :

Mais si l’aveugle sort, ou le ciel courroucé.
Rendent là de mes jours la carrière achevée[5]


( « Rendre achevé » ne se dit pas[6] ; mais on peut supposer que la fille de du Périer)

auroit obtenu
D’avoir en cheveux blancs terminé sa carrière.


(Gloire et mémoire[7], mortel séjour et jour[8] sont des rimes sortables ; le ciel[9] doit être mentionné) :

  1. Malh., IV, 396.
  2. Desp., p. 316.
  3. id., p. 321.
  4. Malh., IV, 397.
  5. Desportes, p. 316.
  6. Malh., IV, 393.
  7. Desp., p. 316.
  8. id., p. p. 320. Dans la deuxième rédaction, Malherbe a remplacé la rime de séjour-jour par celle de destin-matin (peut-être pour ne plus faire rimer le simple et le composé).
  9. Desp., p. 320.