nous avait été impossible de mettre sous arrêt M. Walter qui paraissait avoir ces intentions. Mais voyons les faits.
Après la mort de M. Roy dans des circonstances mystérieuses on voulut procéder à celle de sa fille. On fit alors écrire un billet de menaces qui semblait venir de celui-là même qui fut arrêté. Il était donc impossible de tenter le coup pour la bonne raison qu’on aurait par le fait même prouvé son innocence.
Le juge — D’après vous, qui aurait écrit le billet ?
— Le mari de la cuisinière, celui-là même qui éleva la petite Lucille sous réception d’un dix dollars de Mme Roy il traça les lignes qu’on lui dicta. Et comme preuve de ce fait, la même encre qui servit à tracer ces lignes peut être trouvée sur le bureau de Mme Roy.
Le juge — Avez-vous découvert de quelle manière le meurtrier avait pu commettre son crime sans qu’aucun moyen d’entrer ou de sortir fût possible.
— Oui, Votre Honneur,
Le juge — Voudriez-vous, avant de vous retirer, expliquer ce fait à la justice.
— Lors de l’enquête après avoir vérifié la fenêtre qui était pourvue d’un verrou solidement fermé, on chercha partout si dans les murs il n’y avait pas un moyen de communication secret. On ne trouva rien. On sonda alors le plancher ainsi que le plafond sans plus de résultats. Il restait donc la porte qui au dire des serviteurs qui l’avaient enfoncée, se trouvait fermée à clef dans l’appartement et la clef se trouvait dans la serrure. Il me fut donc impossible le soir du crime