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Pour la bonne raison que M. Roy devait donner dix mille dollars à l’enfant, ce qui enlevait cette somme à Mme Roy après la mort de son époux.

Le juge — Qu’a-t-on fait de l’enfant ?

— Voilà un point très intéressant. Elle fut élevée par la cuisinière du Château qui reçut cinq cents dollars de Mme Roy pour prendre charge de l’enfant et le faire passer pour son propre enfant. Pour sauver l’honneur de la famille disait-elle.

La fillette vécut jusqu’à sa dix-septième année avec eux, c’est-à-dire jusqu’à la mort de la cuisinière. Car le mari qui est un ivrogne voulut lui faire la vie dure. C’est alors qu’elle s’est enfuie et depuis ce jour elle est entre bonnes mains en attendant d’être remise à sa mère.

— Comment se fait-il que personne ne soupçonna l’arrivée étrange de cette fillette ? demanda un avocat.

— Pour la bonne raison qu’un docteur simula avoir assisté la cuisinière dans sa maladie, le même qui a fourni les remèdes qui permirent de faire disparaître la feuille d’érable pour quelque temps. Et ce docteur n’est autre que le Dr Pierre.

— C’est faux dit le docteur Pierre en voulant se lever, mais les deux gardes vigilants qui l’entouraient le forcèrent au silence.

— Voyons à présent ce qui en est du meurtre de M. Roy reprit Jacques après que l’ordre fut établi.

L’arrêt de mort de M. Roy et de sa fille était signé depuis longtemps comme vous avez pu le voir mais les circonstances les for-