Jacques prit Walter par le bras et l’entraina hors du salon. Comme ils s’apprêtaient à sortir, Thérèse survint.
— Puis-je lui dire quelques mots demanda-t-elle à Jacques et sans attendre la réponse elle demanda à Walter.
— Est-ce toi qui a enlevé notre enfant et assassiné mon père ?
— Me crois-tu capable de faire des choses aussi atroces !
— Toutes les preuves sont contre toi.
— Je le vois bien mais je ne suis pour rien dans ces deux crimes et je ne comprends pas très bien comment il se fait que mon couteau de chasse soit ici.
— Comment vas-tu prouver ton innocence ?
— Je n’ai aucune idée.
— Tu vas certainement être condamné si tu es dans l’impossibilité de prouver ton innocence.
— Il faut espérer qu’on éclaircira assez tôt ce malentendu.
Walter sentit la main de Jacques qui l’attirait, il comprit que l’entretien était terminé.
— Permettez-moi demanda-t-il de lui donner un baiser une dernière fois, puisque c’est la dernière chose que je puisse désirer sur cette terre.
— Il est impossible de vous permettre ce baiser puisqu’elle ne vous appartient pas. Attendez le jour où vous appartenant l’un et l’autre, il vous sera permis d’épancher honnêtement votre amour et ce jour viendra soyez-en assuré puisque je le promets pour vous deux. Et ouvrant la porte il entraîna Walter qui disparut bientôt emporté dans le cabriolet de Jacques.
M. Philip qui arriva au poste avant Jacques et Walter fut fort surpris d’apprendre qu’ils n’étaient pas encore rentrés. Car le voyage qui pouvait s’effectuer dans une demi-heure tout au plus leur prit une bonne heure. Et sa surprise fut au comble lorsqu’il vit entrer Walter les mains libres causant avec Jacques comme s’ils avaient été de vieux amis, parlant d’une excursion prochaine. Jacques conduisit Walter à sa cellule et recommanda au gardien qui refermait la porte.
Ayez bien soin de cet homme car il est aussi honnête que vous et moi.
— Pourquoi enfermez-vous les honnêtes gens fit entendre une voix