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Rita se traîna beaucoup plus qu’elle marcha pour se rendre à la voiture car ses pieds endoloris et enflés la faisaient beaucoup souffrir. Elle prit place à côté de Jacques qui partit aussitôt à une allure de promeneur et en homme délicat comme sont tous les gens de sa profession envers ceux dont ils cherchent à savoir quelque chose, il se mit en devoir de se renseigner sur celle à qui il venait d’offrir sa protection.

Elle lui apprit son nom, d’où elle venait lui conta une petite histoire dont il s’aperçut ne pas tirer du vrai. Mais il n’en fit rien voir.

Et la voix douce et le regard caressant de Rita lui firent une telle impression que tout en voulant lui aider il voulut l’avoir dans son entourage. C’est pourquoi il décida de tenter de la faire entrer au service de son père comme servante.

CHAPITRE
V
JACQUES EST SUR LA BONNE PISTE

Depuis l’entrée de Rita au service de la maison Philip, Jacques passait la majeure partie de son temps de loisir en compagnie de Rita. Ce qui n’était pas tout à fait au goût du père de Jacques qui voyait son fils en relation de plus en plus intime avec une fille recueillie sur le bord du chemin. Mais Jacques ne la jugeait pas de la même façon surtout depuis ces derniers jours où il avait découvert (même à l’insu de Rita) que Alfred et Louise n’étaient pas ses parents. C’est pourquoi il la croyait beaucoup plus honorable que le prétendait son père, c’est pour cette raison que le lendemain du meurtre du Château Roy où il avait dû aller enquêter avec son père, qui avait été chargé des recherches, il demanda à son père.

— Est-ce vous qui avez fait enquête sur l’enlèvement de l’enfant de Melle Roy ?

— Oui c’est moi, mais pourquoi me demandes-tu cette question ?

Possédez-vous encore les notes détaillées de cette enquête ? J’aimerais bien les voir.

— Regarde dans la voûte, tu les trouveras dans les archives il y a 17 ans passés.

Jacques alla dans la voûte chercha quelque temps, en sortit avec une liasse de papiers dont il se mit aussitôt en frais de prendre connaissance. Après en avoir étudié à fond le contenu, il alla les déposer à l’endroit même où il les avait pris. En revenant près du bureau de son père qui était plongé dans une méditation profonde, cherchant sans doute une solution au meurtre de M. Roy, Jacques attendit que son père lui parla.