jà une de l’autre côté. On frappa à la porte sans pouvoir obtenir de réponse. Alors on donna ordre aux serviteurs d’enfoncer la porte. Deux hommes donnèrent de l’épaule dans la porte et la firent voler en éclats. Un triste spectacle se présenta à leurs yeux.
M. Roy étendu sur le parquet baignant dans son sang. Un grand cri de détresse se fit entendre, suivi d’un second. C’étaient Thérèse et Jeanne qui les avaient lancés. Il fallut les sortir aussitôt de la bibliothèque car elles venaient de s’évanouir toutes les deux. Pierre dut donc faire face seul, à la situation. On eut recours tout de suite à la justice qui dépêcha immédiatement des agents sur les lieux afin que le moindre indice ne fut détruit. Une fois sur les lieux, les agents cherchèrent aussitôt les indices pouvant les conduire à l’arrestation du meurtrier.
On constata que M. Roy avait reçu non seulement un coup mais deux. Le premier dans le dos entre les deux épaules ce qui enlevait tout doute que M. Roy pouvait s’être donné lui-même la mort. Et le deuxième coup que le meurtrier avait donné sans doute pour être sûr que sa victime ne survivrait pas, les mettait ainsi dans l’impossibilité de recueillir aucune accusation venant de la part de la victime. Le coup fut donné dans la gorge, là même où l’on retrouva le couteau de chasse dont s’était servi le meurtrier. Aucune empreinte digitale ne fut découverte sur le couteau cependant que sur le manche deux lettres étaient gravées W. H.
L’un des agents demanda si l’on ne connaissait pas quelqu’un portant ces initiales qui aurait par vengeance ou par intérêt attenté à la vie de M. Roy.
Jeanne qui était revenue de son évanouissement avait pris courage et assistait les agents dans leurs recherches. Ce fut elle qui répondit à la question de l’agent.
Je ne connais qu’un certain M. Walter Hines, qui porte ces initiales, le même qui a été soupçonné lors de l’enlèvement de l’enfant de Thérèse.
— Ce pourrait bien être lui dit Pierre, car il est revenu d’Allemagne et il a écrit une lettre à Thérèse la priant de se rendre dans le parc du Château afin de pouvoir s’enfuir avec elle dans un autre pays.
— Quand a-t-elle reçu cette lettre demanda un agent ?
— Hier Monsieur.
— Avez-vous encore cette lettre ?