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— Donne-moi cette lettre, ordonna-t-il.

Elle fut donc forcée de la lui remettre. Après l’avoir lue il la mit dans sa poche.

— Ah ! il a l’intention de t’enlever toi aussi. Il ne se contente pas de t’avoir enlevé ton enfant, c’est toi à présent qu’il veut. Eh ! bien, qu’il essaye donc pour voir.

Je te défends de lui répondre et particulièrement de sortir du Château d’ici quelques jours.

Et la laissant toute à son chagrin, il se retira aussi précipitamment qu’il était entré.

Revenu au salon où Jeanne l’attendait. Elle lui demanda.

— As-tu la lettre ?

— Oui, répondit-il en la lui présentant.

Eh bien ! dit-elle, après l’avoir lue attentivement, la chance est pour nous cette fois, il arrive à point ce M. Hines.

— Ce sera bientôt.

— Ce sera demain.

CHAPITRE
III
ASSASSINAT DE M. ROY

Dans la bibliothèque du Château, où plusieurs collections de volumes d’hommes réputés sont rangés, M. Roy est assis à lire son journal.

Neuf heures et demie viennent de sonner à la pendule. Dans le Château nous n’entendons plus que le bruit des pas de quelques serviteurs vaquant à leurs dernières occupations.

Tout-à-coup, perçant le silence, un cri strident retentit venant du côté de la bibliothèque. Thérèse et Jeanne qui étaient dans le salon accoururent accompagnées de quelques serviteurs. Pierre qui était dans son bureau, survint aussitôt.

On constata que la porte était barrée par en dedans, impossible d’introduire une autre clef dans la serrure puisqu’il y en avait dé-