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M. Roy réveillé en sursaut accourut accompagné de sa femme et de quelques serviteurs attirés par les cris.

— Qu’as-tu ? lui demanda son père.

— Mon enfant, où est mon enfant ? On m’a volé mon enfant.

Mme Roy eut toutes les peines du monde à retenir Thérèse au lit et ce ne fut qu’après toutes sortes de promesses qu’on allait sûrement retrouver son enfant, qu’elle parvint à la rassurer. On fit des recherches partout dans le Château pour voir par où étaient passé les ravisseurs… Mais ce fut en vain, on ne trouva rien. M. Roy téléphona à Montréal, à une agence de détectives, pour commencer les recherches aussitôt.

Une heure plus tard deux détectives se présentaient au Château. On leur apprit qu’il s’agissait d’un enlèvement d’enfant. Que l’enfant portait sur l’épaule droite une feuille d’érable bien visible.

— Avez-vous entendu du bruit dans le cours de la nuit ? s’informa un des détectives.

— Aucun bruit, le chien dans la cour n’a même lancé aucun avertissement, et il nous a été impossible de découvrir par où sont passés les ravisseurs.

— Doutez-vous quelqu’un qui aurait pu avoir intérêt à faire cet enlèvement ?

— Peut-être M. Walter Hines, dit Mme Roy.

— Quel intérêt peut-il avoir ?

— Il est le père de l’enfant.

— Dans ce cas l’enfant n’est pas à vous ?

— Non, reprit M. Roy. Il appartient à ma fille.

Est-elle séparée d’avec son mari ?

— Non Mr c’était son ami et comme elle ne veut plus l’épouser il aurait probablement voulu avoir l’enfant pour je ne sais raison.

Pouvons-nous voir la mère de l’enfant ?

— Certainement monsieur. Si vous voulez vous donner la peine de me suivre.

— C’est vous la mère de l’enfant qui fut enlevé cette nuit demanda l’un des détectives, une fois introduits chez Thérèse.

— Oui monsieur.

— Doutez-vous M. Hines d’être l’auteur du rapt ?

— Je ne le crois pas capable d’une telle monstruosité.

— Doutez-vous d’autres personnes ou avez-vous quelques idées qui puissent nous aider à retrouver votre enfant.

— Non monsieur aucune.

— C’est très bien, nous vous remercions beaucoup. Ils se retirèrent après s’être fait donner une liste de tous les employés du Château,