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trouvait Thérèse en bonne voie avec M. Hines mais je crains que son père la devance, nous allons bientôt le perdre je crois.

En effet les choses allèrent si bien qu’à la fin du mois de mai fut célébré le mariage de Monsieur Roy avec Jeanne…

CHAPITRE
IV
M. et MADAME ROY

De retour de leur voyage de noces autour de la Gaspésie, les nouveaux époux Roy vinrent s’installer dans leur maison de campagne. Disons plutôt dans leur château, car les gens de la région l’avait surnommé le château Roy.

C’est sous ce nom que nous connaîtrons leur demeure dans la suite. Dès qu’ils furent revenus au Château, ils firent subir de grandes réparations et le tout se fit bien entendu au goût de Mme Roy, car M. Roy était très orgueilleux de sa nouvelle épouse et n’aurait pas voulu que Jeanne ne fut contrariée pour le moindre caprice.

Les réparations furent finies pour l’arrivée de Thérèse pour les vacances. En sortant du couvent Thérèse passa une semaine chez sa cousine Cécile. Son ami Walter en profita pour lui rendre visite tous les jours, attendu qu’il demeurait tout près.

Ces deux jeunes cœurs étaient épris d’un amour sincère et inséparable. Walter vint même la reconduire chez elle accompagné de Cécile et de Roland.

Jeanne s’informa de ce jeune homme et lorsqu’elle sut que Walter était bien l’ami de Thérèse et non un camarade elle en fut très contrariée mais n’en fit rien voir.

Elle s’empressa tellement et eu tellement d’égards pour Thérèse que M. Roy finit par lui dire : — Si je ne te connaissais pas je croirais réellement que Thérèse est ta propre fille.

— Lorsque je t’ai épousé, répondit Jeanne j’ai pris des engagements et je m’efforce de m’en rendre digne. Quand on aime bien son mari on aime bien tout ce qui lui touche.

— Je suis très heureux de voir ainsi lui répondit son mari et tu peux être assurée qu’il en est de même pour moi.

Quelques jours plus tard, Walter revint rendre visite à Thérèse, il revint plusieurs fois, ce qui mettait de plus en plus Jeanne dans l’inquiétude.

Alors un soir après y avoir mûrement réfléchi, elle aborda son mari en ses termes :