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ce de ce Monsieur Roy. J’ai même l’intention de l’épouser. Je vivrai avec lui et tu sais tout peut arriver, un fâcheux accident ou autre chose, (que tu peux imaginer). Après sa mort, nous nous marierons et nous serons riches et heureux. Et se penchant plus près, elle lui glissa quelques mots à l’oreille à voix basse et se redressant, elle reprit : « Ce n’est pas si mal, qu’en pense-tu ?

— Tu es admirable de répondre Pierre, Mais comment sais-tu qu’il est si riche ?

— Je l’ai su de sa nièce et de plus je sais le nom du notaire avec qui il fait affaire. Allons le voir, peut-être apprendrons-nous quelque chose d’intéressant et nous déciderons ensuite ce que nous aurons à faire.

Ils sortirent du salon de l’hôtel, réglèrent la note et sautèrent dans un taxi.

Vingt minutes plus tard ils frappèrent à la porte du notaire qui les reçut le plus aimablement du monde.

Pierre exposa le but de leur visite disant que sa mère était la sœur de Madame Roy et qu’ils venaient au nom de sa mère prendre connaissance des dernières volontés de la défunte.

Le notaire les fit passer à son bureau, ouvrit son coffre-fort en sortit toute une liasse de papiers timbrés et se mit en devoir de trouver ce qu’il cherchait tout en causant avec eux.

C’est très malheureux dit-t-il à Pierre que votre oncle ait perdu son épouse quand il avait tout ce qu’il lui fallait pour être heureux. Une femme possédant toutes les qualités, une gentille fillette. Et avec cela près d’un million de dollars. En plus une très belle propriété en campagne.

— Oui fit remarquer Pierre, mon oncle a toujours aimé la campagne pour le bon air qu’il savait y trouver.

— Voilà le testament de votre tante dit le notaire en leur remettant, le document.

Jeanne et Pierre s’emparèrent aussitôt du testament et se mirent en devoir d’en prendre connaissance du contenu qui se lisait comme suit : —

Je soussigné lègue à ma fille unique, Thérèse, la somme en argent de cent cinquante mille dollars ($150,000.00) qui devra lui être remis le jour de son mariage ou à la mort de son père si ce dernier devait mourir avant qu’elle soit mariée. —