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En relevant sur ces comptes le second semestre de l’année 1809, on trouvera que la moyenne de la circulation a été plus élevée que la moyenne générale de l’année et a été portée à £19.880.310.

Les comptes qui figurent dans l’appendice donnent des relevés très-détaillés pour les quatre premiers mois de l’année courante, jusqu’au 12 mai, relevés desquels il résulte que le montant des billets de banque est allé en augmentant, particulièrement pour les billets de moindre valeur. Le montant total des billets de banque en circulation, en en retranchant £939.990 de mandats, est, d’après la moyenne des deux évaluations du 5 et du 12 mai dernier, de £14.136.610 en billets de £5 et au dessus, et de £6.173.380 en billets au-dessous de £5, ce qui fait un total de £20.309.990 et, en y comprenant les mandats, un total de £21.249.980.

Il faut remarquer que la partie la plus considérable de cette augmentation depuis 1798 porte sur les petites coupures, dont une portion doit être considérée comme ayant été introduite pour tenir lieu des espèces qui manquaient à l’époque de la suspension des payements en numéraire. On voit cependant que la quantité primitive des petites coupures mises en circulation après cet événement était très-réduite en comparaison de leur montant actuel ; une augmentation considérable s’est produite de la fin de l’année 1799 à celle de l’année 1802 ; et une augmentation très-rapide a encore eu lieu depuis le mois de mai de l’année dernière jusques à aujourd’hui. L’augmentation de ces petites coupures, depuis le 1er mai 1809 jusqu’au 5 mai 1810, étant représentée par la différence entre la somme de £4.509.470 et celle de £6.161.020.

Les billets de la Banque d’Angleterre sont émis principalement pour faire des avances au gouvernement pour les services publics, et pour faire des avances aux commerçants en escomptant leurs billets. Votre Commission a eu sous les yeux un compte des avances faites par la Banque au gouvernement sur les impôts fonciers et sur la drèche, les bons de l’Échiquier et autres valeurs, chaque année depuis la suspension des payements en espèces ; en le comparant aux comptes présentés aux Commissions de 1797 et qui remontaient jusqu’à vingt ans en arrière, on voit que les avances annuelles de la Banque au gouvernement ont été en moyenne, depuis la suspension des payements en numéraire, beaucoup plus faibles que le montant des avances faites antérieurement à cet événement ; et le montant de ces avances dans les deux dernières années, quoique plus élevé que celui des avances faites pendant les quelques années ayant précédé immédiate-