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— « Ne vous en préoccupez-vous pas autrement que pour refuser l’escompte à ces personnes ?

— « Nous nous en préoccupons encore en ce sens que toutes les fois qu’un directeur pense que cette différence intéresse la question de nos escomptes, il s’empresse de provoquer une discussion sur ce sujet.

— « Le prix de l’or sur le marché s’étant, dans le cours de l’année dernière, élevé jusqu’à £4.10 ou £4.12, avez-vous tenu compte de cette circonstance dans une mesure qui ait pu produire un certain effet sur l’augmentation ou sur la diminution de la demande de l’or ?

— « Je ne m’en suis pas occupé à ce point de vue. »

M. Pearse, gouverneur actuel de la Banque, a été d’accord avec M. Whitmore, relativement à cette pratique de la Banque et a exprimé sa parfaite concordance de vues sur cette opinion.

M. Pearse. — « En étudiant cette question au point de vue des règles qui président à l’émission des billets de banque, émission qui résulte des demandes d’escompte faites pour obtenir les billets de banque nécessaires à la circulation, ce qui établit sur l’émission un contrôle naturel qui ne lui permet pas de devenir excessive, je ne vois pas comment le montant des billets émis peut influer sur le prix des lingots ou sur l’état des changes, et c’est pourquoi je suis personnellement d’avis que le prix des métaux précieux ou l’état des changes ne peut jamais être une raison pour diminuer le montant des émissions des billets de banque, toujours en ne perdant pas de vue le contrôle que j’ai déjà indiqué.

— « Le gouverneur de la Banque est-il de la même opinion que celle qui vient d’être exprimée par le sous-gouverneur ?

M. Whtimore. — « Je suis d’autant plus de cet avis que je n’ai jamais pensé qu’il fût nécessaire de se préoccuper du prix de l’or ou de l’état du change, les jours où nous faisons nos avances.

— « En tenez-vous compte au point de vue de la fixation du montant général de vos avances ?

— « Je ne m’en préoccupe nullement à ce point de vue, parce que je pense que cela n’a rien à voir avec la question. »

Et M. Harman, un autre directeur de la Banque, a exprimé son opinion en ces termes : « Il faudra que mes opinions changent beaucoup, avant que je puisse supposer que les changes puissent être influencés par notre papier circulant. »

Ces messieurs, aussi bien que quelques-uns des négociants qui ont déposé devant votre Commission, ont eu plus de confiance dans un ar-