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M. Whitmore, le dernier gouverneur de la Banque, a établi que, dans son opinion, c’était l’élévation du prix de l’or à l’étranger qui avait fait sortir l’or monnayé de notre pays ; mais il n’a donné à votre Commission aucune preuve de cette élévation de prix. À M. Greffulhe, négociant en relations avec le continent, qui s’est montré particulièrement bien informé dans tous les détails des questions commerciales, votre Commission a posé la question suivante : « Pouvez-vous dire s’il s’est produit quelque changement dans le prix de l’or sur les marchés étrangers, dans le cours de l’année dernière ? » Il a répondu : « Non ; il n’y a eu aucun changement notable, que je sache. » Quelques jours après, ayant eu le temps de se reporter aux prix actuels, il a dit devant votre Commission : « Je vous prierai de remarquer qu’il n’y a pas eu, depuis longtemps, de changement dans le prix de l’or à la Monnaie sur les places étrangères, et que son prix sur le marché n’a subi aucune hausse corrélative à celle qui s’est produite en Angleterre. Une des notes que j’ai placées sous les yeux de la Commission indiquait les prix étrangers réduits en monnaie sterling au taux du change actuel qui est peu élevé, et la différence en plus que l’on y remarque, par rapport aux prix de notre marché, peut être considérée comme représentant les frais de transport. »

La note à laquelle se réfère M. Greffulhe se trouve à l’appendice ; et ce fait, ainsi posé par ce commerçant, jette une grande lumière sur cette partie de la question ; car il démontre que les prix actuels de l’or, sur les marchés étrangers, sont précisément au-dessous du prix de notre marché, d’une somme égale à la différence du change. La note de M. Greffulhe se trouve confirmée par une autre, qui a été mise sous les yeux de votre Commission.

M. Abraham Goldsmidt a également déposé devant nous que pendant la partie de l’année dernière où le prix de l’or s’élevait si haut sur notre marché, son prix à Hambourg n’avait pas varié de plus de 3 à 4%.

Ici, votre Commission doit faire remarquer qu’à Hambourg et à Amsterdam, où la mesure de la valeur n’est pas l’or, comme dans notre pays, mais l’argent, une demande exceptionnelle de l’or affecterait sa valeur monétaire, c’est-à-dire son prix en argent ; et comme il ne paraît pas qu’il y ait eu une élévation considérable dans le prix de l’or, évalué en argent, sur ces deux places, pendant l’année dernière, il est naturel d’en conclure qu’il n’y a pas eu un accroissement considérable dans la demande de l’or. Cette hausse permanente dans