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tous les deux connus du lecteur, les documents que l’on parcourt acquièrent une double importance.

Pour chaque enquête, on a donné la liste des membres qui composaient le Comité ; presque toujours ces noms offrent au public un grand intérêt. On y trouve les hommes politiques les plus marquants de chaque époque, surtout pour les affaires financières on y remarque aussi les noms d’économistes célèbres et de publicistes très accrédités ; enfin, un certain nombre de banquiers et d’hommes d’affaires de premier ordre faisaient toujours partie de ces comités. On comprend sans peine que devant des réunions ainsi composées, aucune opinion n’était émise à la légère, et que toute idée extrême ou peu fondée trouvait une contradiction immédiate.

La manière de procéder dans les enquêtes anglaises se prête, du reste, admirablement à la manifestation de toutes les opinions. Il s’établit une sorte de discussion entre le déposant et les membres du Comité ; les questions sont creusées dans tous les sens, on cherche à faire ressortir toutes les conséquences des diverses opinions, et la discussion ne s’arrête que lorsque le sujet est épuisé ou que le déposant lui-même témoigne le désir de ne pas être plus longtemps poussé sur une même question.

La lecture de ces extraits des enquêtes sur les crises et les questions de crédit parait devoir offrir une grande utilité au moment où se prépare en France même une enquête sur les questions de Banque et de Crédit. On a pensé qu’il convenait aussi de donner quelques extraits de deux enquêtes dans lesquelles ont été examinées les lois qui réglaient le taux de l’intérêt et à la suite desquelles toute limite légale a été supprimée. La question est encore pendante en France, et par conséquent les hommes qui se livrent à son étude ne peuvent pas manquer de recueillir quelque fruit de la publication de ces précédents.

Il convient de dire quelques mots de chacune des enquêtes dont les extraits ont trouvé place dans la présente publication.

La première, par ordre de date, est celle de 1810.