Page:Coullet et Juglar - Extraits des enquêtes parlementaires anglaises sur les questions de banque, 1.djvu/15

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

ciales et sur les questions de banque, de circulation monétaire et de crédit que l’Angleterre est redevable de l’état de calme dont elle jouit en matière de théories financières et d’innovations économiques.

Grâce à la lumière que les enquêtes ont répandue sur toutes ces questions, on est à peu près d’accord en Angleterre sur un certain nombre de principes fondamentaux, et c’est dans leur développement et non pas dans leur renversement que l’on cherche à réaliser chaque jour de nouveaux progrès.

Il n’était pas possible, sans de très-grands efforts et sans beaucoup de temps, de traduire en français et de publier tout l’ensemble des enquêtes anglaises. D’ailleurs cette publication, beaucoup trop volumineuse, aurait été sans intérêt et n’aurait pas été lue. Il a paru suffisant de donner, pour chacune des grandes enquêtes qui ont eu lieu depuis le commencement du siècle, un extrait choisi de façon à reproduire la physionomie générale de l’enquête, et à faire connaître au lecteur toutes les opinions de quelque valeur qui s’y sont produites.

On a cherché, dans les extraits qui sont présentés au public, à faire un choix complétement impartial et aussi satisfaisant que possible. La forme des enquêtes et la constitution des comités ont facilité cette tâche. Le Parlement anglais a toujours eu soin de placer dans les Comités d’enquête des membres représentant les diverses opinions en lutte aux différentes époques. Chaque déposant devant les comités est successivement interrogé par tous ceux des membres qui jugent convenable de prendre part à la discussion de sorte que, un déposant, pourvu qu’il possède quelque notoriété et quelque compétence, est successivement conduit à traiter tous les aspects d’une question et à combattre les opinions contraires, en même temps qu’il défend ses propres convictions.

On s’est donc attaché à reproduire les dépositions d’hommes distingués dont les noms au moins ne soient pas inconnus du lecteur français. Des noms célèbres commandent tout d’abord l’attention, et lorsque l’homme qui interroge et celui qui répond sont