Page:Coulanges L Enclos - Lettres de Mme de Coulanges et de Ninon de L Enclos, Coquette vengee.djvu/17

Cette page n’a pas encore été corrigée

elle, dure, méprisante et amère, à ce que dit madame de Sévigné, qui avouait bonnement ne rien concevoir à leur conduite. « Il y aurait, dit-elle ailleurs, à parler un an sur l’état inconcevable et surprenant des cœurs de M. de la Trousse et de madame de Coulanges. » Tout le monde n’avait point là-dessus la même incertitude qu’elle. Madame de la Trousse était jalouse avec fureur de madame de Coulanges ; et Louvois ayant envoyé M. de la Trousse sur la frontière, demanda publiquement pardon à sa cousine de ce qu’il lui ôtait, pendant l’hiver, cette douce société. « Au milieu de toute la France, dit madame de Sévigné, elle soutint fort bien cette attaque ; elle ne rougit point, et répondit précisément ce qu’il fallait. »

Cette intrigue, vraie ou fausse de madame de Coulanges avec M. de la Trousse, n’empêcha point la scrupuleuse et dévote madame de Maintenon d’avoir toujours le plus vit attachement pour son ancienne amie de l’hôtel de Richelieu. Elle voulait toujours l’avoir auprès d’elle à Versailles et à St.-Cyr, et allait elle-même la voir quand elle était malade.

Nous ignorons dans quelle année est morte madame de Coulanges.