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semblable tentative, ce fut peut-être parce qu’il ne fut pas assez judicieux dans le choix des colons destinés à former le premier noyau de la Nouvelle-France.

Au commencement du dix-septième siècle les yeux se tournèrent de nouveau vers notre continent. M. Pierre du Guast, sieur de Monts, gentilhomme ordinaire du roi et gouverneur de Pons, dans le Languedoc, recueillit la succession du Marquis de la Roche.

M. de Monts avait rendu de grands services à la cause royale dans les guerres de la Ligue. Pour se reposer de ses fatigues, il demanda au roi de France le commandement de l’Acadie.

Henri IV ne crut pas devoir refuser la requête de son féal serviteur. Il lui accorda le titre de lieutenant-général avec le pouvoir de défricher les terres neuves, de les cultiver et d’y bâtir des villes, mais avec l’obligation expresse qu’il travaillerait à la conversion des indigènes.

Muni de cette commission qui lui donnait des pouvoirs si étendus, M. de Monts se dirigea vers cette partie de notre pays connue aujourd’hui sous le nom de Nouvelle-Écosse, et l’une des provinces de la confédération canadienne. C’est une presqu’île formée par l’Océan Atlantique, la Baie de Fundy et le Détroit de Northumberland.

La douceur relative du climat de l’Acadie, la fertilité de son sol, et d’autres avantages que M. de Monts s’attendait à y rencontrer, l’attiraient.

M. de Monts possédait une belle fortune ; mais, à