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Le 9 janvier 1640, Louise Couillard, épouse d’Olivier Le Tardif, fut la marraine d’une femme sauvage, âgée d’environ 63 ans ; le Père Claude Pijart, Jésuite, fit le baptême. Cette femme s’appelait Pinienakechke.

Le 10 mai 1640, Mme Le Tardif voulut être encore une fois marraine d’une fille sauvage qu’elle nomma Louise ; le parrain fut Pierre de Launay, commis et interprète. Sept jours plus tard elle rendit le même service à une autre fille des bois ; le parrain fut Jean Bourdon.

L’union d’Olivier Le Tardif et de Louise Couillard fut de courte durée. Après une maladie de quelques semaines cette fille de Guillaume Couillard mourut. Elle fut inhumée à Québec, le 23 novembre 1641. Olivier Le Tardif, après avoir épousé, en secondes noces, Barbe Aymart, fut inhumé au Château-Richer, le 28 janvier 1665. Il a laissé une nombreuse descendance.

Il est temps de faire connaître un autre interprète non moins célèbre : Jean Nicolet, né à Cherbourg, vers l’année 1598. Il était fils de Thomas Nicolet, messager ordinaire de Cherbourg, et de Marie de la Mer.

Jean Nicolet pouvait avoir vingt ans lorsqu’il arriva au Canada. Son frère, Gilles, prêtre séculier, arriva en 1635 ; Pierre, matelot, et Euphrasie-Madeleine arrivèrent vers le même temps.

Nicolet était plein de vie, entreprenant et religieux. Sa mémoire si excellente et son humeur toujours