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Sur sa réponse affirmative, le missionnaire se mit à réciter les prières du Rituel romain. À peine le baptême était-il terminé, l’enfant se trouva guéri. Les témoins du prodige n’en pouvaient croire leurs yeux.

Plein de joie, le Père demanda aux parents s’ils ne seraient pas heureux qu’on lui appliquât toutes les cérémonies à l’église de Québec ?

Fais-lui, répondit Prince, tout ce que tu fais aux enfants des Français. »

« On lui assigne un jour, continue la Relation, et on lui dit de choisir un Français et une Française qui en seront le parrain et la marraine. Ce pauvre sauvage était en doute si les Français lui feraient une telle faveur. Mais on l’assura qu’ils en seraient bien aises, et le sieur Olivier, commis et interprète et Mme Hébert, exercèrent volontiers cet acte de charité. »

La cérémonie eut lieu le dimanche. Le père de l’enfant racontait à qui voulait l’entendre le miracle dont il avait été témoin. À la porte de l’église on lui demanda s’il consentait à confier son enfant aux Pères pour le faire instruire. Prince y consentit. Aussitôt la cloche de l’église fut mise en branle ; une Française présenta l’enfant ; et son parrain et sa marraine le nommèrent François Olivier. « On lui applique les saintes huiles et les autres cérémonies à la grande satisfaction de tous nos Français, et à la grande joie du père et de la mère dont le contentement se manifeste sur leur figure. »