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Le sol antique de Bourbonne a rendu en tout temps un grand nombre de monuments et de débris romains ; mais rarement ils ont été recueillis par des mains conservatrices, et plus rarement décrits avec quelque certitude archéologique. Les ouvrages publiés sur les eaux de Bourbonne, depuis bientôt trois siècles, indiquent vaguement comme produits des fouilles successives, des pierres de taille quelquefois or nées, des briques et des tuiles romaines, des restes de pavés en mosaïque, des traces de chaussées, des médailles, des inscriptions, des bas-reliefs, des statues dont quelques-unes en marbre blanc, etc.

Quant aux constructions qui peuvent avoir fait partie des bains antiques, « ce qu’il y a de certain, dit M. Ath. Renard, c’est qu’à l’occasion des fouilles exécutées de 1732 à 1785, au voisinage de ces sources, on a trouvé certains vestiges de travaux, dont les plus anciens étaient situés à plus de quinze mètres au-dessous du sol actuel. Une si grande profondeur, qui ne peut être le résultat des atterrissements produits par une longue suite de siècles, autorise à penser que les eaux de Bourbonne étaient connues et employées, même longtemps avant l’invasion des Romains. C’est à ces derniers que l’on attribue la construction postérieure d’un aqueduc et de certains ouvrages en pierre et en briques, découverts à l’occasion des mêmes fouilles, et plus élevés de neuf mètres environ. Du reste, le nom du Bain Patrice, sous lequel on distingue encore aujourd’hui la source de l’hôpital militaire, et les débris d’un ancien pavé de marbre, que l’on a trouvés à deux mètres de profondeur, assis sur une couche épaisse de ciment, permettent de supposer que