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exécution toujours grossière et élémentaire, nous présentons une tombe[1] dont le dessus, excavé en forme de voussure, laisse ressortir trois têtes, a droite celle d’un homme barbu, au milieu une figure de femme avec une sorte de coiffure en diadème, posée sur ses cheveux roulés en bandeaux ; à gauche, la tête d’un jeune homme imberbe, avec des cheveux frisés. Cette disposition semble réunir le père, la mère, ou la fille et le fils. Au-dessous, sur la tablette, est une inscription votive, qui a été copiée avec les incorrections de l’ouvrier graveur. A la partie inférieure est sculpté un cippe funèbre entre deux patères.

Cette pierre tumulaire, presque exclusivement taillée à la pointe du marteau et incrustée dans le mur du jardin de M. Villers, est brisée par le pied et mesure encore 1 mètre 75 centimètres de hauteur sur 80 centimètres de largeur.

Tous ces monuments, d’un style peu caractéristique, ne sont que les essais d’un art encore peu avancé, ou déjà tombé en décadence. Cependant il en est deux, dans les bosquets de M. Barbey, qui paraissent offrir un modèle plus complet entre toutes ces ébauches. C’est d’abord une figure de jeune fille, dont le relief très saillant a été détaché de la niche à laquelle il était adossé. Cette image est assez gracieusement posée, et respire un sentiment de candeur heureusement exprimé, quoique par des moyens fort simples. Elle est enveloppée dans un manteau étroit, et tient dans sa main droite le vase symbolique. Bien que ce débris ne soit pas à beaucoup

  1. Planche I