Page:Coudriet, Chatelet - Histoire de Jonvelle et de ses environs, 1864.djvu/60

Cette page n’a pas encore été corrigée

à l’attention de la Société des Antiquaires de France[1]. Elles ont fourni à MM. Marc (1806), Pratbernon (1819), Humblot (1824), et Eusèbe Salverte (1829), la matière de plusieurs Mémoires remplis d’érudition. Mais il est nécessaire de les dégager de certaines erreurs, que les entraînements de l’imagination et du patriotisme y ont introduites, d’en classer les matériaux avec plus de méthode, et d’y ajouter le résultat de nouvelles découvertes.

Monuments religieux. Dans la plaine dite le Parge, situé entre le village et la jonction des deux rivières, sur la place Saint-Maurice et dans les ruines de l’église, on a découvert une quantité considérable de débris d’autels, de statues et d’architecture, provenant sans doute du temple de la petite cité. On peut juger de ses dimensions par un chapiteau d’ordre corinthien qu’on a conservé. Ce morceau précieux, qui orne le kiosque de M. Barbey, mesure 37 centimètres a la base, et suppose par conséquent un piédestal de 1 mètre 30 centimètre, un fût de 3 mètres 90 centimètres et un entablement de 90 centimètres. Quoique bien endommagé, il porte encore les feuilles d’acanthe et des vestiges de figure humaine entre les volutes. Quelques autres fragments de bas-reliefs et d’ornements de style incertain, un reste de corniche à feuillage vigoureusement fouillé, deux tronçons de colonnes de petites proportions, dont l’une, reposant sur une base attique, est enlacée dans une sculpture de vigne légère et élégante, nous révèlent

  1. Tome III, pag. 20 et 21.