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prestera la bonne main, ainsy que je l’en ay supplié, et que je continueray encores aux occasions. M. le prince de Bergame, Espagnol, est parent du roy, lequel j’ay informé particulièrement de tout l’estat de ce pays, m’at dict que si l’on désirois, il en escrirois particulièrement et à l’ambassadeur d’Espagne (Castanéda), qui est auprès du roy d’Hongrie, et aussy à nostre roy ; en sorte que s’il vous plaict luy escrire comme je vous en ay donné advis, il le prendra de bonne part, et peut rendre de grands offices à ceste province ; car c’est un puissant seigneur, fort accrédité et plain de pouvoir.

Quant au canon que M. le comte de Gallas vous veut demander, je crois qu’il est important de luy accorder, puisque c’est, une seulle pièce et qu’il en at besoing, pour prendre quelques places, pour aux environs loger l’hiver l’armée. Pour le surplus, je me remects à ce que porte ce dict mémoire et la lettre que vous recepvrez de M. le marquis de Castanéda y joincte.

J’ay heu l’honneur de recepvoir une de vos lettres, par laquelle vous me donnez charge d’aller saluer de vostre part le roy d’Hongrie, comme aussi de la part de toutte la province. J’accepterais volontiers cet honneur ; mais j’ay heu tant de maux en ceste campagne et à la suitte de ceste armée, que je ne scay si ma santé me pourra laisser à la force de faire ce voyage. Que si pour ceste raison je n’en puis venir à bout, je vous supplie de m’en excuser. De huict jours, je ne sçaurais estre asseuré si je me porteray assez bien pour entreprendre de m’acheminer jusques-là, outre que l’on m’asseuré que sad. Majesté va bientost à Ratisbonne, et qu’elle partira dans quinze jours à cest effect ; en sorte que si il m’estoit impossible de passer où est à présent le roy d’Hongrie et M. le marquis de Castanéda, je vous supplie me mander si vous auriez agréable que j’envoye M. de Gohelans, lequel est très bien cogneu de sad. M. Il est homme d’esprit et qui fera bien sa commission. Je l’informeray des principaux poincts et escriray les plus importantes circonstances à M. le marquis de Castanéda, adjoustant que vous m’aviez donné la commission d’aller en personne présenter vos debvoirs au roy d’Hongrie et à luy, pour en mesme temps luy faire entendre combien il importe d’assister cette province, ou de remédier aux grands maux dont elle est menacée. Et ensuite de cela, je l’advertiray que, ma santé ne m’ayant pas permis de faire le voyage, vous y avez envoyé, pour suppléer à ce deffaut, led. M. de Gohelans. Ou bien