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ravagez. L’on est espouvanté par tout ce cartier sur les nouvelles qu’arrivent de part et d’aultre, que les Suédois paroissent tant du costel de Jonvelle que de Corre, Ormois et lieux circonvoisins, avec menasses d’entrer plus avant qu’ils n’ont faict. Monsieur de Mandre n’ose rien entreprendre avec ses deux compagnies, la sienne estant complette et celle de M. le marquis de Conflans (Watteville) n’estant que d’environ trente-cinq ou quarante soldats au plus, bien que le sieur de Nancey en attend aujourd’huy quelques autres… Les ennemys courent ce pays avec au moings cinq ou six cens chevaulx…


Dole, 13 mai 1636. — La Cour à de Mandre, à Jussey.

Ordre de faire des enrôlements de cavalerie à trente écus de prime.

Monsieur de Mandre, ayant prins la résolution de grossir vostre compasgnie jusqu’à cent chevaulx, ainsi que nous vous avions jà proschainement escrit, nous avons désiré vous en advertir, et que nous sommes demeurés d’accord avec le marquis de Conflans que nous lui donnerons et à vous, pour cest accroissement de vos compasgnies, au prix de trente escuz par chasque soldat, pour tout d’avantage, qu’est au mesme pied de la précédente levée, pour ce que les quinze escuz qu’il y avoit de plus estoit pour la nourriture de six sepmaines. Et dès le jour qu’ils entreront en service dans vostre compasgnie, leurs rations leur seront payées comme aux aultres, sans difficulté.


Jonvelle, 13 mai 1636. De Grachault-Raucout au Parlement.

Il se plaint de l’insubordination qu’il trouve à Jonvelle, et de Bresson en particulier. Violences de certaines gens. Il demande du secours.

Messeigneurs, depuis que j’ay receu l’honneur de voscommandemens, je n’ay rien treuvé à Jonvelle de plus rude que la désobéissance. Du 12 de ce mois, Bresson entretient à Jonvelle quatre ou cinc coquins qui faillirent à me tué hors la ville où je cert tout