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La même année, en présence des abbés de Cherlieu et de Vaux-la-Douce, Erard de Provenchères et Henri, son petit-fils, reconnaissent avoir vendu, pour vingt-six livres estevenantes, au même prieuré les grosses et menues dîmes qu’ils tenaient à Villars comme fiefs des religieux. En 1258, Lembert de Bays et Ayceline, sa femme, de Villars, leur cèdent, pour trente-une livres estevenantes, la sixième partie des dîmes qu’ils avaient en fief du couvent.

Mais le plus connu des seigneurs de Villars fut Jacques de Saint-Cry, co-seigneur de Bourbonne, Né d’une illustre famille de Lorraine, il avait épousé en premières noces Jacquette de Raincourt (1510), fille de Pierre de Raincourt et de Jeanne de Guyonvelle ; et en secondes noces Françoise de Moustier (1540). Maître libéral, il accorda des lettres de franchises à ses sujets, qui étaient alors au nombre de trente-six, et il les mit sur le même pied que ceux du roi, moyennant une légère redevance (1549-4530). En vertu de cette concession, ils purent à leur gré faire tous les contrats et toutes les transactions nécessaires, disposer de leurs biens par donations entre-vifs et par testaments, se marier où bon leur semblerait, enfin hériter, selon les droits du sang, en ligne directe et collatérale. Du reste, cet affranchissement, octroyé après une peste qui, en trois années, avait fait périr plus de trois cents habitants, avait pour but de réparer les malheurs de ce fléau, de diminuer les charges des survivants et d’encourager les étrangers à venir repeupler le pays. Chevalier renommé par son courage, Jacques de Saint-Cry avait un cheval qui, dans le combat, attaquait des pieds et de la bouche les ennemis de son maître,