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ils reçurent la permission de gérer leurs intérêts communaux, dans un procès qu’ils soutinrent contre Jean de Choiseul, seigneur d’Aigremont et de Rosières, pour le droit d’usage dans le bois de Lignemont, La sentence du bailli d’Amont leur fut favorable.

Ils avaient un autre procès sur les bras en 1410. Le prieur, Jean de Bourbonne, leur donna licence et congé de s’assembler en lieu licite et honeste, d’élire un ou plusieurs prud’hommes pour défendre les biens et les droits de la communauté, et de lever une imposition ne dépassant pas soixante livres, pour couvrir les frais du procès. La permission fut renouvelée en 1413 par frère Aimé de Montrion, successeur de Jean de Bourbonne. En 1429 et 1444, d’autres franchises furent accordées à différents particuliers et aux villages de Saint-Marcel et de Noroy. Tous ces droits portaient le sceau du prieuré, représentant en chef l’image de la Vierge sous un arceau gothique, avec un ange de chaque côté sous deux arceaux pareils, et saint Benoît en pointe, le tout entouré de cette légende : Sigillum prioratûs Scti. Marcelli.

L’église du prieuré, dédiée à Notre-Dame et à saint Marcel, avait trois nefs. On y voyait les chapelles de la sainte Vierge, de sainte Catherine et de sainte Yolande, dont le patronage appartenait au prieur. La statue de la sainte Vierge, antique souvenir de cette église, que l’on conserve dans l’église paroissiale, a toujours été en grande vénération. Le cloître du monastère existait encore en 1670, avec les cellules des religieux : peu de temps après, tout fut détruit par des gens intéressés à faire disparaître tout indice de conventualité.