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peine d’être puni lui-même (1290)[1]. Cependant le château fut achevé, soit par la permission du suzerain, soit par le droit du plus fort. Ses murailles, de trois ou quatre mètres d’épaisseur, appuyées au couchant sur le lit de la Saône et sur un profond ravin, étaient flanquées de quatre tours de trente-six mètres de circonférence, dont les restes montrent encore un de ces terribles cachot appelés oubliettes : c’est une espèce de puits d’étroit orifice, pratiqué dans l’épaisseur de la maçonnerie. Le château de Richecourt était une place d’armes importante, pour surveiller les passages de la rivière et les abords de Jonvelle. Cependant, malgré la force de ses remparts et de sa position, fut pris en 1476, 1595, 1636 et 1644, autant de dates funestes que l’on retrouve marquées par les diverses constructions du vieux manoir.

Jean de Rigny, fils de Foulques et sénéchal de Bourgogne, épousa Guillemette de Vienne (1327). Jeanne, leur petite-fille, porta par mariage la terre de Richecourt à Antoine de Vergy, seigneur de Châtillon, etc., qui la donna, du gré de sa femme, à Jean de Vergy, son frère illégitime (1439). Celui-ci, mari de Catherine d’Haraucourt, mourut en 1457 et fut inhumé à Theuley. Entre autres enfants, il laissait une fille nommée Isabelle. L’année suivante, sa veuve fut remariée à Guillaume de Cicon[2]. Douze ans plus tard, Isabelle fut elle-même donnée à Guy de Cicon, neveu de Guillaume et seigneur de Gevigney et Mercey, qu’elle investit du fief de Richecourt (1470).

  1. V. page 77
  2. V. la Notice sur Demangevelle