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Lorraine au mois de juin suivant. Nommé grand-prévôt de l’église collégiale de Saint-Dié et abbé commendataire de Bonzonville, il exerça les fonctions épiscopales dans ce diocèse jusqu’à sa mort (5 octobre 1737)[1]. Au milieu de ses grandes occupations, il avait trouvé du temps pour composer des ouvrages considérables : il nous a laissé l’Histoire dogmatique de la religion, l’Histoire dogmatique du saint-siège, l’Histoire et l’Apologie de l’Église de Saint-Dié, plusieurs oraisons funèbres, des sermons et quelques pièces de vers. Dom Calmet, son ami, a dit de lui : « M. Sommier était assez contrefait et d’une physionomie peu prévenante, mais d’un cœur droit et sincère. Il prêchait solidement, mais sans beaucoup d’art, et il aimait à faire des vers latins, en quoi il ne réussissait pas mal. »

  1. L’épître dédicatoire de son Histoire de Saint-Dié rend compte en ces termes à Benoît XIII de ses occupations : « Verè opus Dei, qui humilia respicit, Sanctitas Vestra, ques in altis habitat, operata est, dùm me humilem respexit et cum principibus populi collocavit… Protinùs è pedum vestrorum vestigio digressus, provinciam mihi demandatam petii ; sicut sagitta (de manu potentis emissa, vallem Galilœam (de Saint-Dié) penetravi ; asperrimos Vogesi montes superavi ; loca episcopisanti impervia adii ; juvenes ac virgines, senes cum junioribus sacro chrismate inunxi ; ad me confluentes undequàque ab ordinariis suis dimissos ordinavi, ibique parochiales ecclesias Summo Numini dicavi, ubi à saeculis multis légitimo ritu nulla fuerant consecrata templa. »