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de même. Ces peintures sont évidemment des portraits qui rappellent le souvenir de quelque famille seigneuriale ou du moins influente du pays[1].

L’église Saint-Pierre était en même temps prieurale et paroissiale. Plus tard, le maître-autel fut exclusivement réservé pour les offices du prieuré, et le service paroissial se fit hors du chœur, à un autel latéral, érigé sous le vocable de l’Assomption. Cependant les fidèles continuèrent pendant longtemps encore à honorer saint Pierre comme leur ancien et premier patron.

Le prieur[2], curé primitif de la paroisse, nommait un vicaire perpétuel pour remplir les fonctions pastorales, moyennant une pension congrue, qui a varié selon les temps et les besoins. Celui-ci était secondé dans son ministère par une communauté de prêtres familiers, tous originaires de Jonvelle et baptisés dans son église. Mais leur insubordination envers le doyen ayant détruit plusieurs fois l’harmonie nécessaire au bien spirituel des paroissiens, Ferdinand de Rye, archevêque de Besançon, dont le zèle et la vigilance s’étendaient à tous les détails de l’administration, les remplaça par des chapelains, qu’il soumit à des règlements plus sévères (34 août 1607). Cette utile réforme portait les plus heureux fruits, quand les désastres de la guerre vinrent détruire l’institution et les revenus dont elle était dotée (1636). Plus tard, la familiarité fut rétablie : ses revenus étaient de 4,300 livres en 1765. Le

  1. La roue se trouve dans les armes de la maison de la Trémouille qui a donné des seigneurs à Jonvelle
  2. Parmi les prieurs de Jonvelle, on peut citer Antoine Marinier (1520) Pierre d’Andelot (1550) et Claude d’Andelot (1581).