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Il mourut cinq jours après et fut inhumé dans la salle capitulaire de cette abbaye. Sa tombe le représentait en habit de guerre, avec cette inscription :

« Cy giest noble chevalier messire Didier de Cicons, seigneur de Gevigney et de Demangevelle, qui trespassa le XXV. jour de janvier, l’an Mil CCCCLVIII.  »

L’épitaphe de sa femme, enterrée sous la même pierre, était ainsi conçue :

« Cy giest noble dame dame Bietris de Vilersesels, femme dudit seigneur. Elle trespassa le XXV jour de juillet, l’an Mil CCCCLIIII. Dieu ait leurs âmes. Amen.  »

Didier de Cicon laissait deux fils, Guillaume et Henri. Jean, son aîné, était mort la même année que sa mère, et sa dépouille mortelle avait reçu la même sépulture. Guillaume eut la seigneurie de Demangevelle, Henri, celle de Rancenière, et Guy, leur neveu, celle de Gevigney. Du vivant de leur père, Guillaume et ses frères avaient assisté à l’installation de Ménard de Saint-Quentin, archevêque de Besançon, avec Jean de Lambrey, Jean de Poinctes, Viennot de Buffignécourt et quantité d’autres chevaliers (1440). Le même Guillaume épousa Catherine d’Haraucourl-Chauvirey, dame de Richecourt du chef de Jean, bâtard de Vergy, son premier mari (1458). Quelques années plus tard, pour indemniser ses sujets de Demangevelle des maux que la guerre leur avait causés, en particulier de l’incendie de leurs maisons, il les affranchit de la mainmorte, à condition qu’ils rebâtiraient et maintiendraient leurs habitations auprès du château (1471) [1]. Son épouse mourut en 1489

  1. Histoire des sires de Salins, 1, 129