Page:Coudriet, Chatelet - Histoire de Jonvelle et de ses environs, 1864.djvu/442

Cette page n’a pas encore été corrigée

de Cicon, dame de Richecourt, et d’Anne de Montureux, femme de Nicolas de Pouilly, seigneur d’Aisey, Ranzevelle, etc.

Au dix-septième siècle, Corre était mi-parti, c’est à-dire avait deux juridictions bien distinctes, l’une du Comté et l’autre du Barrois. Les sujets du Barrois, ressortissant de l’officialité de Châtillon, étaient alors au nombre de vingt-six, et possédaient autant de maisons, qui furent ruinées par la guerre, à l’exception de trois. Cette rue s’appelle encore aujourd’hui rue de Lorraine. En 1660, le procureur général de Bassigny déclare, dans un procès-verbal, que les habitants de Corre, Barrois et Comtois, ne possèdent aucun bois propre à bâtir, et qu’ils ne peuvent relever leurs maisons qu’au moyen d’emprunts écrasants.

Dans le voisinage de Corre, d’autres villages étaient même tri-partis entre Lorraine, Champagne et Comté. D’autres étaient de surséance, en totalité ou en partie, tels que Montureux, Fresne, Melay, Blondefontaine, Vauvillers. Les territoires étaient dits de surséance quand ils n’étaient attribués à aucun des États limitrophes. A cette bizarre indécision des lignes démarcatives de frontière s’ajoutait la singularité des enclaves réciproques : autant de complications qui occasionnaient les plus grands embarras pour le commerce et pour le transit des marchandises.

En 1703, la justice seigneuriale de Corre, distraite de la prévôté de Jonvelle, fut achetée pour deux mille livres, par Elisabeth de Masson, marquise de Clermont, dame de Corre, Vauvillers, Demangevelle, etc. En 1704, le roi de France et le duc de Lorraine firent entre eux un traité