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1130), Hugues (1160), Richard (1195, 1198), Pierre (1205, 1218), Liébaud (1257), etc. Villencus de Blondefontaine, qui possédait à Corre un petit fief, imita la pieuse générosité du suzerain, en donnant aux moines de Clairefontaine les pâturages de sa terre, le bois nécessaire aux bergers et quatre sous de cens (1247).

Vers le milieu du quinzième siècle, Corre servit de rendez-vous aux plénipotentiaires des ducs de Bourgogne et de Lorraine, pour le règlement des frontières respectives[1]. Un siècle plus tard, il devint lui-même un sujet de grandes contestations entre les deux princes. Les officiers de Lorraine s’étaient permis d’élever publiquement les panonceaux et blasons de leur maître ; mais la cour souveraine de Dole ordonna au procureur fiscal du bailliage d’Amont de « faire discrètement et honnestement oster lesdits pannonceaulx, et mettre ceulx de l’empereur, comme conte et seigneur patrimonial du conté de Bourgoigne. »

1586. La communauté de Corre contribue au rétablissement du pont de Jonvelle. En 1608, le roi lui accorde cent cinquante francs sur les revenus de la ville, en paiement de ses déboursés et de ses services pour cette œuvre[2].

En 1589, la seigneurie de Corre était démembrée du domaine de Jonvelle, du moins en partie. A cette date, François de Choiseul, chevalier et capitaine de cinquante hommes d’armes, donna son dénombrement au comte de Champlitte, pour sa terre de Corre, acquise de Marie-Marguerite

  1. V. page 127
  2. V. page 180