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de vassalité, tout volontaire dans son principe comme dans sa continuation, réservait toujours la suzeraineté du comte souverain.

Les moines reconnaissants ouvraient leurs cryptes funèbres aux dépouilles mortelles de leurs bienfaiteurs et priaient chaque jour pour le repos éternel de leurs âmes. Près des mausolées du comte Hugues, d’Alix son épouse, et de leur fils Othon IV, on voyait les tombes de plusieurs seigneurs et dames de Chauvirey. Voici les inscriptions des plus remarquables :

« Cy gist madame Marguerite, fille de Monseigneur d’Oiselaye, dame de Chauvirey et de Soilley, qui trespassa l’an M.CC.XC.

Hic jacet Girardus miles de Chauvirey dominus. Æternis divitiis plenus probitate quievit. Quos vivens sprevit, moriens sibi concilivit. Pacem dilexit. Pax sit œterna sibi. (Vers 1334.)

Cy gist dame Marguerite de Neufchasteau, femme de Claude de Chauvirey, seigneur du Chastel d’Amont, qui trespassa le XXVIII septembre, l’an MCCCCXVIIl. »

Cy gist damoiselle Catherine de Chauvirey, dame du Chastel-Dessous dudit lieu, veuve de feu Guillaume de Chauffour, écuyer, seigneur de Marault, qui décéda le XVI juin MCCCCXXXIII.


L’église actuelle de Chauvirey-le-Châtel n’était autrefois qu’une simple chapelle de secours, desservie par le curé de Vitrey et appartenant au diocèse de Langres. Les jésuites de cette ville en étaient les patrons et percevaient la grande dîme du village, dont ils donnaient un tiers à leur vicaire et autant au chapelain de Saint-Hubert ; celui-ci