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et qui en même temps contribueraient aux réparations ou à la décoration de cette église[1]. Cet appel à la piété des fidèles fut entendu : bientôt le temple sacré sortit de ses ruines et de son indigence. On lisait l’inscription suivante sur la tourelle de l’escalier du clocher :

« Cochlea legato prœsens constructa piorum est,

Quos alto Christus faxit in œthere beet

Amen. 1502.

Larga Ceres moritur ; dum nascor cochlea grandis,

Pax redit in terras. Marte silente fero. »

Ce double distique rappelait tout à la fois la pieuse générosité de ceux qui avaient relevé le monument, les longs malheurs qui venaient de peser sur le pays et l’espérance qui commençait à renaître avec la paix. Un siècle plus tard (1621), les marguilliers Guillemin Gérard et Jean Belin donnaient avec un légitime orgueil l’inventaire de toutes les richesses accumulées dans leur église par la générosité des paroissiens et des autres fidèles. Vases et ornements sacrés, linge, tapisseries et voiles précieux, tableaux et statues, rien n’avait été oublié pour orner et embellir les solennités du saint lieu. Gouverneur, prévôt, bailli, pasteur et troupeau, tout le monde y avait contribué avec une noble émulation, surtout les demoiselles de la conférence, qui, au jour de leur fête patronale, offraient tour à tour leurs joyaux les plus précieux en l’honneur de Marie[2]. Mais soudain

  1. Archives de Châtillon, n 16
  2. Ibidem