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à tenir entre les plénipotentiaires de Lorraine et de Bourgogne[1].

En 1432, il fut livré pour gage à Philippe le Bon, duc de Bourgogne, par le duc de Lorraine et de Bar, René d’Anjou[2].

Les guerres de Louis XI et de Charles le Téméraire furent pour Châtillon une époque de malheurs et de désastres. Plus tard, en 1525, le conseil de Bar, au nom du duc de Lorraine, « considérant la pauvreté et les grandes pertes et dommaiges que les habitants de Chastillon ont eu en la prise et destruction de leur ville, désirant qu’ils puissent vivre et demeurer sous ledit seigneur et refaire ladite ville, sur leur requête, les quitte des redevances domaniales. » C’est entre cette date et celle de 1574, inscrite sur quelques pans de murailles, que Châtillon s’est relevé de ses ruines. Du reste, les blasons, les sculptures et les bas-reliefs qui ornent les portes et les fenêtres de plusieurs maisons, sont tous de cette époque. La ville comptait deux cent vingt feux, lorsque la guerre amena les Français et les terribles Suédois sur nos frontières. Dès l’année 1635, cette place fut emportée, démantelée et brûlée avec ses faubourgs, et ses habitants passés par les armes, faits prisonniers ou mis en fuite. La peste venant en aide à la guerre, Châtillon demeura désert pendant toute la durée des hostilités. En 1648, il n’offrait encore qu’un monceau de ruines, habité par huit personnes[3], lorsque le duc de Lorraine fut supplié, par une requête de ses officiers, de

  1. V. pages 114 et 115
  2. V. page 121 et Notice sur Chauvirey
  3. V. page 326