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Après la journée de Ray, on les suit, avec ceux de Scey-sur-Saône et de Rupt, à Pressigny, à Pierrefaite, à Hortes, à Maizières et jusqu’à Celsoy, près de Langres. Repoussés de Rougeux et de Beaulieu, ils se font battre au passage de l’Amance, devant Maizières (2 octobre 1642). La mort de Louis XIII, la défaite des Espagnols à Rocroy et les premiers troubles de la régence d’Anne d’Autriche, furent le signal, au printemps suivant, d’une recrudescence d’hostilités. En mai, les mêmes coureurs tombèrent sur Anrosey, Neuvelle et Bourbonne. Une partie des habitants d’Anrosey s’était réfugiée dans l’église, où l’ennemi fit douze prisonniers. Mais quelques jours après, ceux de Demangevelle et de Saint-Remy se firent écharper dans une embuscade, que leur tendirent les volontaires combinés de Rougeux, de Maizières, d’Hortes et de Rosoy[1]. Le combat terminé, survint le capitaine Romprey, qui emmena les prisonniers et le butin à son château de Varennes, malgré les réclamations des paysans, furieux de se voir ainsi ravir le fruit de leur victoire. Les premiers jours de juin, cet échec des Comtois fut vengé sur Serqueux, Corgirnon, Brevoines et Saint-Geomes. L’expédition coûta la vie à dix-huit personnes ; des prisonniers nombreux et sept cents grosses bêtes en furent le prix.

De leur côté, les gendarmeries du Bassigny, du Langrois et du Duché n’étaient point lâches à la représaille. Un autre contemporain de ces brigandages réciproques, le

  1. « Cest exploict merveilleux ne se fit pas sans quelque perte des nostres ; car on ne peut charpenter sans ételles. » Macheret.